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Photo du rédacteurNicole Claudine Arboireau

Rien ne se perd, tout se récupère

Comme au jardin je ne jette rien, les montagnes de sciure sont étalées sur les massifs donnant l’image après la pluie d’une moquette rousse qui ira bien avec les feuillages d’automne. C’est un peu comme en Avril quand la poussée de printemps nous stimule, on est atteint d’une fièvre planteuse, on gratte la terre, on déplace les plantes qui n’ont pas donné l’effet espéré, on met en pot nourricier les plus faibles qui vont se refaire pour la saison prochaine. Les feuillages à broyer, les branches aussi qui donnent un bois raméal de couverture pour les haies. On fait rentrer des sacs de terreau de rempotage pour préparer les potées des trocs jardiniers nombreux à l’automne… On n’arrête pas !


La devise jardinière, "on ne jette rien" est particulièrement à l’honneur en ce mois : les branches coupées sont débarrassées de leur feuillage avant de finir en jolis rondins pour la cheminée. Les feuilles sont broyées et étalées sur le tas de compost.


Boutures de fin d'été


La remise en état des massifs permet de prélever sans dommage des tiges trop longues, qui ont fait du bois pour mieux supporter la chaleur mais qui ne fleurissent plus : lavande, immortelle , phlomis, sauge , ciste etc…

Ces menus morceaux sont habillés ( c’est à dire débarrassés d’une partie importante du feuillage ), taillés sous un noeud et piqués par 3 dans un godet emplis d’un mélange terre/terreau. Un coup d’eau (léger) et les placer à l’ombre dans un coin non venté ou sous une terrasse. Pas besoin d’être sorcière confirmée pour que cela pousse et les premières racines sortant du pot signeront votre réussite !



Semage sauvage


Les graines récoltées au printemps peuvent être semées à la sauvage, à la volée sur une terre humide après la pluie : giroflée, monnaie du pape, gueule de loup, et autres bisannuelles.

Dans le sud c’est une manière de voir ces plantes fleuries dès le début du printemps, avant la canicule qui les grille.

On gratte d’un coup de râteau, on jette les graines et dessus une pelle de terreau…


"La nature fera le reste. "


Une amie m’a fait un jour ce compliment curieux : «toi avec rien tu fais quelque chose ! » C’est devenu ma devise et je vous souffle volontiers quelques idées de drôles de réalisations faites de tout petits riens.


 «toi avec rien tu fais quelque chose ! »

Pour les tailles ordinaires, ne jetez rien vous pouvez fabriquer de jolis petits bouquets mi-secs pour la maison que je nomme les fagotins de senteur…



Les fagotins de sorcière (ou de fée )


Il vous faut trois fois rien : du raphia des ciseaux, un petit sécateur, les tailles du jardin avec une prédilection du "petit et qui sent"


  • Taillez le support à 15 cm : branches de fenouil, tiges dures de fleurs

  • Couchez contre en les ficelant vos chutes de romarin, de lavande, de sarriette

  • Mélangez les feuillages de myrte ou de laurier sauce

  • Glissez y une fleur colorée, séchée de l’été, immortelle, bouton de rose, oeillet de bordure, feuilles d’agrume…

  • Inventez laissez vous aller… Osez ajoutez des bâtons de cannelle, des écorces d’agrumes séchés au four, des rondelles séchées de rhizome d’iris de Florence (parfum de violette), tentez les feuilles balsamiques de l’eucalyptus…


Les premiers seront peut être ratés mais peu à peu, ce jeu vous entrainera à réussir de délicieux petits fagotins de senteur. C’est une expérience formidable, doublée d’une leçon si vous nommez les plantes utilisées dont le nom vous dira enfin quelque chose.


Certains allument ces fagotins une fois secs qui dégagent une fumée odorante aux 4 coins de la maison pour chasser les esprits maléfiques ! Le fagotin s’éteint de lui même et sera enflammé à nouveau les jours gris, quand le jardin vous manque.

Vous pourrez dire vous aussi : Avec rien j’ai fait quelque chose !




 


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