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Photo du rédacteurNicole Claudine Arboireau

La salsepareille

Nom vernaculaire : Salsifis des bois, herbe aux lances

Nom latin :Smilax aspera

Famille : Liliacées


La salsepareille est une liane épineuse aux feuilles brillantes et coriaces. Le dessous de leur nervure médiane est armé de crochets redoutables tout comme ses tiges flexueuses qui se glissent dans les buissons pour mieux s’élever vers la lumière.

Selon la légende, Smilax est le nom d’une jeune fille amoureuse de Crocus, qui fut changée par les dieux en cette plante dont la feuille forme un coeur.



zarzaparrilla, de zarza, ronce, et Parillo, nom du médecin qui l'a employée le premier.


La médecine populaire a exploité les vertus diurétiques de la racine et du rhizome. En Turquie et Italie, les jeunes pousses tendres sont consommées chaque printemps, bouillies comme des asperges et servies avec de l'huile d'olive et du citron ou dans des omelettes.



Au jardin

Le jardinier qui aime l’ordre, lutte farouchement contre cette liane épineuse. Elle égratigne les mains dès que l’on tire sur ses tiges, ses racines très profondes sont inexpugnables et le moindre morceau oublié fait renaître la peste ! 


Cette “saleté sans pareille”marmonne le jardinier qui préfère les verdures horticoles …

Comme beaucoup, j’ai lutté avec détermination contre cette envahisseuse jusqu’à ce petit matin d’octobre qui me révéla ses attraits cachés. Le long du ruisseau, une tige volubile avait échappé à ma rage de propreté et fleurissait en mousse crème sur le haut d’un vieux laurier rose. Le parfum un doux parfum sucré de miel et de vanille. , subtil et enivrant à la fois flottait autour de moi comme un cadeau d’automne, des grappes de petits fruits, rouge cerise, translucides comme des groseilles alourdissaient déjà  la tige voisine, la ployant en une guirlande ravissante. Depuis cette rencontre, je suis tombée sous le charme et je lui offre une petite place dans la haie en surveillant tout de même afin qu’elle ne tricote pas tous mes buissons de ses tiges anguleuses redoutablement armées. 



Mon secret de jardinière

En automne, je prépare des couronnes pour le décor de la maison. Accroché au mur, la couronne aux baies vénéneuses, couvre chef de sorcière sera ma parure d’Halloween pour faire sourire les petits -enfants.


Couronne aux baies de salsepareille

Je torsade des tiges défeuillées de saule pleureur encore souples. 

Je cueille des grappes de fruits bien rouges de salsepareille avec leur tige épineuse et leurs feuilles et je les enroule sur les deux tiers de la couronne. 

Aucun besoin de fil ou d’attaches, les épines s’ancrent toutes seules dans le support. 

La composition tient tout l’hiver sans perdre ses fruits.





Ma recette de sorcière

Je prépare depuis quelques années la liqueur de fleurs de salsepareille cueillies entre octobre et novembre. Je mets des gants à rosier, au caoutchouc protecteur avant de plonger mes mains dans l’embrouillamini de la salsepareille en fleurs.


Liqueur de fleurs de salsepareille ou Liqueur Gargamelle !

Je cueille - prudemment - deux grosses poignées de fleurs et je vais sans plus attendre les noyer dans un bocal contenant 1/2 litre d’alcool à 60°. Je ferme le bocal d’un bouchon hermétique et je le cache dans un placard.

Après une semaine de macération, les fleurs ont livré à l’alcool toute leur subtile fragrance. Je presse et je filtre la préparation. 

J’ajoute un sirop de sucre fait de 250 g de sucre dissout dans 1/2 litre d’eau. 

Je mélange bien puis je mets en flacon.

Le parfum délicat de la fleur donne un charme suranné à cette liqueur à déguster en hiver au coin du feu...


Quelle joie de concocter un breuvage à sa façon. Il paraitrait que celui ci rend amoureux … à  essayer pour l’aventure !






 


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